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jeudi 8 septembre 2016

LE BRAS DE FER DE LIBREVILLE



Je ne suis pas aisé comme tu le penses
Si je l`étais, je ne serais pas ici aujourd`hui
Je serais parti, détaché
Je serais déjà loin, très loin, éloigné, distant, ailleurs
Au-delà des rives et des montagnes absorbées, capturées, conquises
Car qu`est-ce que tu veux 
Dans l`Afrique d`aujourd`hui pillée, violée, saignée, condamnée
On est soit Bongo, soit Ping
Voilà pourquoi le sang coule à flots
Les crapauds de l`Ogooué se résignent
Et les oiseaux de fortune de Libreville chantent faux
Cependant c`est le bas peule qui paie les pots cassés.

Dans ces multiples luttes intestines et ces rudes épreuves
Où le dialogue des lourds est devenu roi
Personne n`entend plus le son du tamtam des ancêtres en larmes, en sanglots, en lamentation
Ni l`appel au calme de Monseigneur l`Archevêque embobiné, baisé, berné, roulé, pipé
Encore moins la mise en garde de Paris sourde, opaque, nébuleuse, équivoque, louche,
Tout ce qui compte c`est cette cacophonie insensée, aberrante, inepte, écervelée, loufoque
La course au pouvoir impitoyable,  acharnée, obstinée, opiniâtre, inlassable
A tous les prix et par tous les moyens
Le ciel se noircit
Et le message morne, glauque,  mélancolique, macabre, sépulcral
Se précise de plus en plus
Mais qui s`en soucie?
Pourtant c`est le bas peuple qui paie les pots cassés

Malheureusement
Lorsque sonnera le glas
Il  sera trop tard
C`est l`apocalypse infernale qui plane sur nos silhouettes sombres et funestes
Ce sera l`hécatombe sans merci
Il n`y aura
Ni moi
Ni toi
Ni montagnes
Ni rives
Ni crapauds
Ni oiseaux
Ni archevêque
Ni Bongo
Ni Ping

Il n`y aura que Paris
Et un bas peuple
En débandade
Déboussolé
Eparpillé
Aigri
Et inconsolable.



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