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lundi 30 décembre 2013

TANTE ISABELLE (Une femme affectée par le SIDA) PAR TIKUM MBAH AZONGA Son mari est mort Mort du SIDA Alors, Tante Isabelle a un peu perdu la tête Recluse, elle se dit finie «Je n’ai plus rien à espérer Je n’ai aucune raison de vivre. » La mère voisine qui lui parle Lui promet une semaine pour deux Au bord de la Haute Sanaga A condition qu’elle ne vienne pas Avec les photos de son mari Mort du SIDA. Tante Isabelle veut se comparer A la plante croupissante Par ce que, dit-elle : Fréderic était comme ça Il marchait sur les quatre pattes C’est pour ça que je l’adore. Tante Isabelle n’a pas peur du SIDA Par ce que dit-elle : J’en mourrai un jour de toute façon Frédéric en est mort Et je sais que j’en mourrai Il faut aimer le vent Il vous chatouille Et la lune Elle vous caresse C’est comme ça que Frédéric m’aime et me caresse. Tante Isabelle ne se promène plus avec le chien Elle l’accuse de rage Et lui dit : Attends que Frédéric rentre Il te fera mourir Tu mourras du SIDA. Tante Isabelle est dans la rue Elle compte les voitures qui passent Elle dit Frédéric descendra de la prochaine Pourtant, Frédéric n’est jamais venu Et il ne viendra jamais. _________________________________________ NOTA BENE Ce poème est tiré de mon recueil intitulé, SAY NO TO AIDS, une collection de poèmes écrits tantôt en anglais et tantôt en français. L’ouvrage figure dans la liste actuelle des manuels scolaires agréés par le Ministère Camerounais des Enseignements Secondaires. Il s’agit de 4 classes francophones et de sept classes Anglophones.

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  1. TANTE ISABELLE


    (Une femme affectée par le SIDA)


    PAR TIKUM MBAH AZONGA


    Son mari est mort
    Mort du SIDA
    Alors, Tante Isabelle a un peu perdu la tête
    Recluse, elle se dit finie
    «Je n’ai plus rien à espérer
    Je n’ai aucune raison de vivre. »
    La mère voisine qui lui parle
    Lui promet une semaine pour deux
    Au bord de la Haute Sanaga
    A condition qu’elle ne vienne pas
    Avec les photos de son mari
    Mort du SIDA.


    Tante Isabelle veut se comparer
    A la plante croupissante
    Par ce que, dit-elle :
    Fréderic était comme ça
    Il marchait sur les quatre pattes
    C’est pour ça que je l’adore.
    Tante Isabelle n’a pas peur du SIDA
    Par ce que dit-elle :
    J’en mourrai un jour de toute façon
    Frédéric en est mort
    Et je sais que j’en mourrai
    Il faut aimer le vent
    Il vous chatouille
    Et la lune
    Elle vous caresse
    C’est comme ça que Frédéric m’aime et me caresse.


    Tante Isabelle ne se promène plus avec le chien
    Elle l’accuse de rage
    Et lui dit : Attends que Frédéric rentre
    Il te fera mourir
    Tu mourras du SIDA.


    Tante Isabelle est dans la rue
    Elle compte les voitures qui passent
    Elle dit
    Frédéric descendra de la prochaine
    Pourtant, Frédéric n’est jamais venu
    Et il ne viendra jamais.

    _________________________________________

    NOTA BENE
    Ce poème est tiré de mon recueil intitulé, SAY NO TO AIDS, une collection de poèmes écrits tantôt en anglais et tantôt en français. L’ouvrage figure dans la liste actuelle des manuels scolaires agréés par le Ministère Camerounais des Enseignements Secondaires. Il s’agit de 4 classes francophones et de sept classes Anglophones.

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